Goshuin – 御朱印

Goshuin 御朱印, « sceau rouge » en japonais. Ces sceaux s’obtenaient initialement dans les temples bouddhistes, mais aujourd’hui les sanctuaires shintoïstes en font également. Ce sont normalement des moines ou des moniales qui réalisent ces calligraphies accompagnées d’un ou plusieurs sceaux rouge. Les sceaux sont apposés dans un livre en accordéon que l’on appelle goshuin-chô 御朱印帳. Certains ne sont pas calligraphiés à même le cahier mais sur une petite feuille que l’on peut ensuite coller. Dans de plus rares cas, ils sont imprimés : pour ceux qui ont oublié leur carnet, dans les temples trop fréquentés pour calligraphier chaque livre ou bien encore par des moines trop âgés pour calligraphier plusieurs fois par jour.

Tous les sceaux indiquent :
– Le nom du temple ou sanctuaire, au centre généralement.
– Une prière simple : hôhai 奉拝 (litt. Je vénère humblement).
– La date d’apposition.

À l’origine, ces carnets remplis de sceaux étaient des objets religieux. Ils étaient destinés aux pèlerins, afin de conserver une trace de leur passage dans les temples visités. Ils faisaient en quelque sorte office de passeport. À sa mort, le pèlerin emportait avec lui son cahier pour le présenter aux divinités qu’il rencontrerait dans l’au-delà. Aujourd’hui, la valeur religieuse a quasiment disparu, et ce sont principalement des femmes d’âge moyen qui collectionnent les goshuin, ou bien des touristes. Pour en obtenir, il suffit d’acheter un carnet (1000 ¥ à 1500 ¥ soit 8-12 €) et de demander poliment à un moine de réaliser le goshuin de son temple. La majorité des sceaux coûtent 300‎ ¥ soit 2,60 € environ, et le prix n’excède jamais les 500 ¥ soit 4 € environ.

Les 57 sceaux présentés ci-dessous ont été recueillis au cours d’un voyage au Japon pendant l’été 2017. Ils sont rangés par ordre d’acquisition, et l’origine du sceau est indiquée en cliquant sur l’image.

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